1. |
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Plus la culture se soumet à ce qui existe, plus elle se contente de le reproduire aveuglément.
Mes frères, mes sœurs, notre époque est celle de la conspiration dépressionniste!
C’est une absolue insulte, un crachat gluant dans la bouche de tous ceux qui souffrent.
D’instinct, nous ressentons l’agression; mais nous la recracherons d’urgence, par dignité animale.
Ensemble, nous irons pisser sur les orties du consensus
Nous bondirons vers la jugulaire de l’apocalypse
Nous détournerons l’oléoduc vers la cité céleste.
Devant tout pouvoir qui exige soumission et sacrifices, notre tâche est : l’irrespect, l’effronterie, l’impertinence, l’indiscipline, et cela, bien que convaincus du caractère désespéré de notre tâche.
Car il n’y a rien qui soit plus déprimant que les idées rassurantes qui font du bien; rien de plus badtrippant que la bonne humeur contagieuse.
Non, nous ne mangeons pas de ce pain transgénique!
C’est toute la vie qu’il faut changer!
Si la science peut mettre la vérité à nu, celle-ci peut tout aussi bien aller se passer un doigt,
Jouir dans le boudoir ou sur un prélart de cuisine sale et froid,
être sauvagement dérangée dans l’exercice de sa bonne conscience,
discuter aux frontières de la logique,
mordre à la gorge les tyrans domestiques
Avec leurs propres tigres puants
Et une bonne fois pour toute
Mettre les divinités grecques
dans des bols de formol
À la vue de tous ceux qui seront entrés dans le temple
Par la porte d’en arrière et par effraction !
Nos armes sont plus affûtées qu’un mot juste
Si c’est la guerre que vous voulez, nous serons l’avalanche de fruits qui emporte tout.
La perspective est belle sur les collines en feu
et nous avons encore plus soif de justice que de bière.
Amis, buvons notre bile jusqu’à la lie;
ceci est notre sang, versé pour nous seuls.
Buvons-le dans une transfusion orgiaque et joyeuse
Occupons les cercueils
Réveillons les vampires en plein jour
Faisons un grand dead-in au coeur du centre-ville
Car après nous, le déluge
Et Noé n’a qu’à bien se tenir; nous sommes des milliards d’animaux.
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2. |
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- Je suis mon propre étendard
Je dois rien à personne
- Sauf pour manger et boire
Parler, fourrer, dormir
- Quand j’rviens de l’orgie jsuis vidé rare
J’ferme les yeux pis le monde d’vient noir
Tout ce que j’ai vu
Tout ce que j’ai su
- Si seulement tu savais
Comme t’es à part
- J’pars en vacances!
J’fais de l’art
De décadence
Povtipite
- Les gens beaux sont plates,
les gens laites sont laites
- Le milieu c’t’un trou
Toi t’es où?
- Depuis que j’suis tout petit,
Ma vie c’est de la marde
Je veux manger des mets fins
Mais j’ai jamais faim
Povtipite
- Les gens beaux sont plates
Les gens laites sont laites
- Le milieu c’t’un trou
À quoi qu’on joue?
- Ma vie est comme un grand manège
D’terreur et d’privilège
J’hésite entre l’enveloppe pis l’angoisse
Mon ego fait des haltères
Mon ego est plus fort que ton père
Quand j’ferme les yeux c’est rendu le soir
Je suis libre d’avoir c’te vision-là
Ce que j’ai, c’est la liberté d’choix
Mais j’veux qu’on l’fasse pour moi
Povtipite
Tout ce que j’ai vu
Tout ce que j’ai su
Si seulement tu savais
Comme j’suis à part
J’pars en vacances!
J’fais de l’art
De décadence
Povtipite
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3. |
Sado-maso boulot-dodo
03:23
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Y en a qui se cachent la nuitte
Mais moi je décore ma crypte
Y en a qui se cachent la nuitte…
Sado-maso boulot-dodo
J’fais corps avec l’équipe
J’me fouette mais faut que ça fitte
Y en a qui se cachent la nuitte
Mais moi j’décore ma crypte
Sado-maso boulot-dodo
J’fais corps avec l’équipe
J’me fouette mais faut que ça fitte
Y en a qui se cachent la nuitte…
Je traîne une photo de mon petit dernier
Conçu dans le donjon du grenier
Jugez-moi pas, je suis très normal
Je fais pas ça pour vous faire mal
Je suis bien élevé
Pis policé
Pis de toute façon
Je veux juste être aimé
Sado-maso boulot-dodo
Samba DSM…
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4. |
Martyr de marde
00:23
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Visionnaire
J’vois dans glaire
J’prie pour voir de quoi j’ai l’air
Scutigère
Jambe en l’air
J’prie pour jouir de mon calvaire
Valétudinaire / Révolutionnaire
Visionnaire
Même à terre
J’prie comme un martyr de marde
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5. |
Au régime!
02:42
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J’suis au régime
J’suis au pas
Au diapason
À l’unisson
J’suis mon régime
J’serre la ceinture
J’pose des murs
Mais pas de question
Coûte que coûte
Faut que je mange mes croûtes
Faut que je contrôle toute
Faut que tu m’écoutes
J’te mets au régime
J’mange ta main
J’garde l’autre demain
(J’ai encore faim.)
Au régime…
J’coupe dans le gras
Le gras c’est toi
Chacun pour soi
Et vive l’État!
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6. |
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Chaque fois que tu décides de pas aller en lutte contre ce qui te pèse dessus
Tu te pèses dessus à la place de ce qui te pèse dessus
C’est-à-dire que t’as une énergie qui naît pour accomplir quelque chose en dehors de toi
Tsé, ça peut être de la colère
De l’amour
Ça peut être du désir
Ça peut être n’importe quoi
Mais parce que tu l’sais
Que si t’a sors
Ça va réagir au dehors
Pis parce que t’as peur de pas être assez fort
T’aimes mieux te faire toi-même la job de bras
T’aimes mieux une lutte entre toi pis toi
Qu’entre toi pis tes ennemis
Sauf qu’une énergie qui veut sortir
Quand tu l’effoires en d’dans de toi
A s’en va pas
A reste là
Ça devient comme une obsession
Ça vire en maladie
Pis ça ressort toute pourri
Sur tout le monde autour
Sur tout le monde que t’aimes
Ou que t’aurais pu aimer
Si la moisissure avait pas pognée dans les murs
Pis là je dis tu
Mais dans le fond
L’autre à côté est pareil
Pis l’autre à côté
Pis l’autre à côté
Pis l’autre à côté aussi
Faque tout ce monde-là dans le fond on a deux choix
Se médicamenter tous en chœur jusqu’à la fin des temps
Pour essayer de cacher encore plus la guerre qui a lieu à l’intérieur
Ou
Lever le voile tout le monde en même temps
Pis toute laisser sortir
Nos désirs
Nos colères
Etc
Tous ensemble en même temps
En se disant
Qu’une bataille avouée
Est déjà à demi remportée
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7. |
Air de rien
06:19
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Tout est remis en cause
Rien existe
Ça fait même pas mal
Ça s’est pas passé
On est venus sur terre
En manque de toute
Ça nous reste dans les nerfs
Ça revient par boute
Tout est remis en cause
Rien existe
Ça fait même pas mal
Ça s’est pas passé…
Je vois mieux de quoi j’ai l’air
Dans chambre de bain, dans le noir
Quand j’éteins la lumière
Je me vois mieux dans le miroir
J’ai d’l’air de rien de même, mais…
Muet comme la pierre
Grave-toi ça si ça te chante
Prier ou te taire
Tu peux pas.
Ça fait même pas mal
Ça s’est pas passé
Ça s’est pas passé… ça s’est pas passé…
Je vois mieux de quoi j’ai l’air
Quand j’éteins la lumière
Je me vois mieux dans le miroir
Dans chambre de bain dans l’noir
J’ai d’l’air de rien de même, mais…
Veux-tu ben me dire
Pourquoi le dehors est en flamme
Mais c’est en dedans que ça fume?
Le contraire aurait fait du sens
Veux-tu ben me dire
Qu’est-ce que j’excrète
Qui part pas?
Veux-tu ben me dire
Pourquoi le dehors est en marde
Mais c’est en dedans que ça pue?
Le contraire aurait fait du sens
Veux-tu ben me dire…
Veux-tu ben me dire…
Pourquoi le dehors est en flamme
Mais c’est en dedans que ça fume?
Le contraire aurait fait du sens
Je suis-tu donc si perméable?
Qu’est-ce j’excrète mais qui part pas?
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